terça-feira, 21 de abril de 2009

Qui saura me rendre heureuse?

Presque

À Fontainebleau
Devant l'hôtel de l'Aigle Noir
Il y a un taureau sculpté par Rosa Bonheur
Un peu plus loin tout autour
Il y a la forêt
Et un peu plus loin encore
Joli corps
Il y a encore la forêt
Et le malheur
Et tout à côté le bonheur
Le bonheur avec les yeux cernés
Le bonheur avec des aiguilles de pin dans le dos
Le bonheur qui ne pense à rien
Le bonheur comme le taureau
Sculpté par Rosa Bonheur
Et puis le malheur
Le malheur avec une montre en or
Avec un train à prendre
Le malheur qui pense à tout ...
À tout
À tout ... à tout ... à tout ...
Et à tout
Et qui gagne "presque" à tous les coups
Presque.

Jacques Prévert

2 comentários:

condado disse...

Gosto destes espazos que caben nunha man, "presque", e que nos permiten gozar da sensación de illados (aínda que para isto haxa que matar aguias negras). Un pouco egoísta, si, pero a idea de dobrar o arco -o vertebrado- e sentirse arroupado entre serras ou bosques, entre humidades e calor de terra, non se me vai da chola... Algún día... Un saúdo

La queue bleue disse...

O difícil é dar o passo. Como é o dito? Começar já é metade do caminho? Esta memória minha...